Reportagem publicada nesta terça-feira (17/06) pelo jornal francês Le Monde destaca a trajetória percorrida pelo jornalista Anthony Hernandez durante um dia na capital mineira. O repórter francês descreve Belo Horizonte como uma “grata surpresa descoberta no Brasil”, que vai além do imaginário do país, que remete, sobretudo, às cidades de Rio de Janeiro e São Paulo.
Anthony Hernandez foi recepcionado em BH pelo arquiteto mineiro Flavio Agostini, que apresentou ao francês algumas das principais atrações turísticas da cidade, a começar pela sua arquitetura. Por isso, o passeio começou pelo Circuito Cultural Praça da Liberdade, onde há vários museus e prédios que vão desde o estilo neoclássico até projetos modernos de Oscar Niemeyer.
Em seguida, o arquiteto mineiro fala ao repórter um pouco sobre a cultura de Minas Gerais, que tem a terceira maior economia do país, baseada na agricultura e na mineração. Belo Horizonte, por sua vez, é mencionada como a cidade que tem um forte apelo para o turismo de negócios.
Na sequência, a dupla segue para o Mercado Central, onde encontra torcedores belgas e colombianos, que vieram ao país para acompanhar suas seleções na Copa do Mundo. Dentre as várias atrações do local, o repórter destaca a gastronomia. "O Mercado Central é um templo dedicado aos deuses da gastronomia. A comida mais atraente transborda de todos os lugares: frutas exóticas que não custam nada aqui, especialidades locais, como queijo e cachaça, o rum brasileiro, que é um deleite para os amantes da caipirinha. Azeitonas, salsichas e várias pimentas", destaca o texto.
Para concluir o roteiro turístico, Anthony Hernandez foi ao Mirante das Mangabeiras, onde há uma bela vista panorâmica da capital mineira sob a Serra do Curral. Após conhecer a rua do Amendoim (uma curiosidade da região devido à ilusão de ótica), o francês foi assistir aos jogos da Copa do Mundo na Savassi.
Le plus beau panorama sur Belo Horizonte, le mirante das mangabeiras.
La Coupe du monde au Brésil renvoie dans l'imagination collective à Rio, son carnaval et son stade mythique, le Maracana, à Salvador de Bahia et ses rythmes trépidants, au gigantisme de Sao Paulo, à la moiteur étouffante et amazonienne de Manaus, peut-être même aux plages de Recife et de Fortaleza. Hors des sentiers touristiques, méconnue, la ville de Belo Horizonte (2,5 millions d'habitants intra muros, près de 5,3 millions avec la périphérie) accueille pourtant également quatre matchs de poules, un huitième de finale et une demi-finale. Capitale du Minas Gerais ("mines communes"), un état qui a prospéré grâce à ses gisements d'émeraude et d'or, aujourd'hui remplacé par le fer, Belo Horizonte est née il y a presque 117 ans, le 12 décembre 1897.
Barbe drue, Flavio Agostini de 42 ans. Il accepte de me guider à travers sa cité. Rendez-vous est pris "Praça da liberdade", place de la liberté. Il s'agit d'un des points de passage les plus appréciés de la ville. On y chemine dans les agréables allées ombragées, entre les pelouses, les bassins et les bancs publics. L'imposant bâtiment du centre culturel, sponsorisé par la banque du Brésil, ancien siège du gouvernement fédéral, surplombe la place. A deux extrémités, Flavio indique la présence de deux immeubles conçus par le célèbre Oscar Niemeyer."Celui-ci est un bâtiment résidentiel de 1954. Après les années 70, Niemeyer, qui avait du génie, est devenu en quelque sorte un architecte officiel. Ce n'est jamais très bon", lance le jeune architecte.
Un immeuble résidentiel conçu en 1954 par l'architecte Oscar Niemeyer, place de la liberté, à Belo Horizonte.
Passionné, Flavio Agostini présente sa cité. "Belo Horizonte n'est pas touristique. Les visiteurs viennent pour le business. L'état du Minas Gerais possède une agriculture forte. Grâce à cela, au fer et à l'industrie -Fiat possède par exemple une grande usine- nous sommes la troisième économie du Brésil", rappelle-t-il. Un boulevard périphérique, appelé ici "contourno", encercle le plan original de la ville."C'est un dessin très structuré, très géométrique. L'extérieur était déjà occupé. Les gens sont donc venus à l'intérieur pour peupler Belo Horizonte", explique-t-il.
En effet, dès 1700, à l'emplacement de la ville, de grands domaines fermiers s'étendaient. Diamantina et Our Preto étaient les villes principales de l'état, prospérant sur les mines d'or et d'émeraude. "Mes grands-parents ont quitté très jeunes ces villes lorsque les filons ont été épuisés. Elles ont été comme gelées dans le passé. Plus personne ne voulait y habiter", raconte Flavio. "Belo Horizonte a donc suivi le schéma inverse du développement classique. Elle est sortie de nulle part en quelque sorte", ajoute-t-il.
La visite se poursuit au "mercado central", le marché couvert de la ville, bâti en 1929, mais rénové depuis. C'est un fourre-tout incroyable. En ce dimanche, il y a foule. Deux jours avant le deuxième match organisé au stade Mineirao, Belgique-Algérie, on croise trois supporteurs des Diables rouges, dont une version belge de Superman. Et bien entendu, 24 heures après le succès face aux Grecs (3-0), les fans colombiens sont toujours en nombre.
Les boutiques de produits énergisants, remplis d'énormes pots de protéines qui favorisent la prise de muscle, pullulent dans un secteur du marché. Le culte du corps brésilien n'est pas réservé aux plages de Rio. A l'autre extrémité, une véritable arche de Noé propose aux visiteurs chats, chiens, canards, poules et coqs, ainsi que toutes sortes d'oiseaux exotiques. "C'est une vieille tradition mais cela ne va pas durer. Les gens sont de plus en plus sensibles à la condition animale", confie Flavio.
Le marché central, c'est surtout un temple dédié aux dieux de la gastronomie. Les denrées les plus alléchantes débordent de toute part : des fruits exotiques qui ne coûtent bien sûr rien ici, aux spécialités locales que sont le fromage et la cachaça, le rhum brésilien qui fait le bonheur des amateurs de caïpirinha. Des olives charnues, aux saucisses et aux multiples piments, la caverne d'Ali Baba ne peut laisser insensible.
Eparpillés, quelques bars, joyeux et bruyants, entassent les clients à la queue leu-leu. Les barmans, debout sur le comptoir, aguichent les passants en brandissant les grandes bouteilles de bière, qui réjouiraient un Bavarois ou un Irlandais. Plus loin, quelques échoppes proposent de déguster la viande de bœuf cuite au barbecue ou les innombrables beignets salés. "Pour les fêtards, l’endroit, qui ouvre à 7 h du matin, permet de prendre le dernier verre", souligne à propos l'architecte.
La bière coule à flot au mercado central.
Loin de l'image d’Épinal accolée aux Brésiliens, surtout aux Cariocas, l'habitant de Belo Horizonte, le Mineirao plus globalement (Minas Gerais) bénéficie d'une curieuse réputation. "Nous sommes très connus pour ne pas dire ce que nous pensons, pour ne pas faire confiance facilement. On n'aime pas étaler nos richesses. Peut-être cela vient-il de la culture des mines d'or", livre Flavio. "Au 18e et 19e siècles, les grandes tables dans les maisons avaient toutes des tiroirs. Dès qu'un visiteur arrivait, on y cachait la nourriture", confie-t-il en souriant. En complément de sa thèse, Flavio raconte une anecdote personnelle et récente : "J'ai accompagné un ami qui voulait acheter une maison. On demande au vendeur le prix escompté. Il répond : "Je ne veux pas le dire, car peut-être vas-tu mettre plus". On insiste. Il recommence : "Je ne sais pas". C'est typique de chez nous".
Pour conclure la promenade, Flavio me conduit sur le point le plus élevé de Belo Horizonte, le "mirante das mangabeiras". On chemine à travers les favelas, qui côtoient , séparés par quelques centaines de mètres, des quartiers huppés. Les drapeaux du Brésil, ceux des autres nations participantes fleurissent. "C'est peut-être le paradoxe du Mondial. Les plus pauvres s'en réjouissent en plus grand nombre", lance Flavio. Au nord, le "serra do curral" constitue la frontière géographique de la ville. "C'est une façade car derrière il n'y a rien. La montagne a été creusée par l'exploitation des gisements", montre-t-il. De l'autre côté, le panorama sur la ville est grandiose.
A Belo Horizonte, le promeneur travaille ses mollets. Il grimpe, redescend sans cesse. "Le caractère géométrique du plan de la ville va à l'encontre des conditions géographiques. Parfois, cela a conduit à tracer des rues droites, à la pente impressionnante", sourit l'architecte. Avant de rejoindre le centre-ville, on emprunte larua do amendoim, répertoriée comme une curiosité. "Par une illusion d'optique, alors que la voie semble descendante, la voiture rebrousse-chemin toute seule. C'est dingue", s'amuse Flavio, simulation à l'appui. Il ne nous reste plus alors qu'à remettre nos idées en place avant d'aller regarder jouer dans les bars du quartier animé Savassi, la France (Honduras) et l'Argentine (Bosnie).
La "rua do amendoim", indiquée comme une curiosité.
Tradução:
Copa do Mundo retorna ao Brasil no imaginário coletivo no Rio, carnaval e seu mítico estádio, o Maracanã, em Salvador de Bahia e ritmos agitados, o gigantismo de São Paulo, o quente e úmido da Amazônia Manaus, pode talvez até mesmo para as praias de Recife e Fortaleza. Fora da trilha turística, desconhecido, Belo Horizonte (2,5 milhões intramural, cerca de 5,3 milhões com a periferia) ainda também abriga quatro jogos do grupo, oitava-de-final e meias-finais . Capital do Estado de Minas Gerais ("minas comuns"), um estado que tem prosperado por meio de seus depósitos de esmeralda e ouro, agora substituído pelo ferro, Belo Horizonte nasceu há quase 117 anos, 12 de dezembro 1897.
Barba espessa, Flavio Agostini é um arquiteto local 42 anos. Ele concordou em me guiar pela cidade. Nomeação é feita "Praça da Liberdade" Praça da Liberdade. Esta é uma das passagens mais populares na cidade. Ele viaja nos passeios sombreados agradáveis entre gramados, lagos e bancos. O imponente edifício do centro cultural, patrocinado pelo Banco do Brasil, antiga sede do governo federal, tem vista para a praça. Em ambas as extremidades, Flavio indica a presença de dois edifícios projetados pelo famoso Oscar Niemeyer. "Este é um edifício residencial em 1954. Após 70 anos, Niemeyer, que era um gênio, tornou-se uma espécie de arquiteto oficial. Nunca é muito bom " , diz o jovem.
Apaixonado, Flavio Agostini tem a sua cidade. "Belo Horizonte não é turístico. visitantes vêm para o negócio. O estado de Minas Gerais tem uma agricultura forte. Através deste, ferro e da indústria, a Fiat tem por uma grande fábrica tal, somos a terceira maior economia do Brasil " , lembra. Um anel viário, aqui chamado de "contourno", circunda o plano original da cidade. "Este é um desenho muito bem estruturada, geométrica. Outside já estava ocupado. As pessoas estão vindo para dentro para preencher Belo Horizonte " , explica.
Com efeito, desde 1700, no local da cidade, grandes campos agrícolas esticado.Diamantina e Nossa Preto foram as principais cidades do estado, prosperando em minas de ouro e esmeralda. "Meus avós deixaram estas cidades muito jovem quando as veias foram esgotados. Eram como congelado no Ninguém passado. queria viver lá " , diz Flavio. "Belo Horizonte tem seguido o padrão oposto de desenvolvimento tradicional. Ele saiu do nada de alguma forma" , acrescenta.
O passeio continua com o "Mercado Central", o mercado da cidade, construído em 1929 e renovado desde então. Este é um pega-tudo incrível. Este domingo há multidão. Dois dias antes do segundo jogo realizado no estádio Mineirão, Bélgica, Argélia, encontramos três adeptos dos Red Devils, incluindo uma versão belga do Superman. E, claro, 24 horas após o sucesso contra os gregos (3-0), os fãs colombianos estão sempre em números.
Lojas energizantes, cheio de enormes potes de proteínas que promovem o ganho muscular, abundam em um setor de mercado. O culto do corpo brasileiro não se restringe às praias do Rio de Janeiro. No outro extremo, uma verdadeira Arca de Noé oferece aos visitantes gatos, cães, patos, galinhas e galos, e todos os tipos de aves exóticas. "É uma tradição antiga, mas não vai durar. Pessoas cada vez mais sensível à condição de animal " , diz Flavio.
O mercado central é principalmente um templo dedicado aos deuses da gastronomia. A comida mais atraente transbordando de todos os lugares: frutas exóticas que não custam nada aqui, é claro, as especialidades locais, como queijo e cachaça, rum brasileiro, que é um deleite para os amantes da caipirinha. Azeitonas carnudas, salsichas e várias pimentas, a caverna de Ali Baba não pode deixar indiferente.
Espalhe alguns bares, alegres e barulhentos, lotados clientes em um único leu.Bartenders, de pé no balcão, seduzir os transeuntes acenando grandes garrafas de cerveja, um bávaro que se alegram ou irlandesa. Além disso, algumas lojas oferecem degustação grelhado ou frito carne salgada incontáveis. "Para os foliões, o local, que abre às 7 da manhã, vamos dar a última bebida".
Longe de Epinal imagem contíguo aos brasileiros, principalmente os cariocas, a moradora de Belo Horizonte, o Mineirão mais geral (Minas Gerais) tem uma reputação curioso. "Somos conhecidos não quer dizer que nós acreditar, não confiar facilmente. Ninguém gosta de espalhar a nossa riqueza. Talvez vêm da cultura das minas de ouro " , livro Flavio. "Nos séculos 18 e 19, grandes mesas em casas tinham todas as gavetas. Sempre que um visitante veio, não escondeu comida " , diz ele sorrindo. Além de sua tese, Flavio conta uma anedota pessoal e recente: "Eu acompanhei um amigo que queria comprar uma casa é convidado a vendedor preço com desconto, ele responde .." Eu não quero dizer, porque talvez você vai colocar mais ".. Ressalta-se mais uma vez:" Eu não sei "Isso é típico de casa." .
Para concluir a caminhada, Flavio me levou no ponto mais alto de Belo Horizonte, o "mirante das Mangabeiras". Você anda pelas favelas, que convivem, separados por algumas centenas de metros e os distritos de moda. As bandeiras do Brasil, os das outras nações participantes florescer. "Este é talvez o paradoxo do mundo. se alegrar mais pobres em maior número" , Flavio inicia. Ao norte, o "Serra do Curral" é o limite geográfico da cidade. "Esta é uma fachada para trás porque não há nada. A montanha foi esculpida pela exploração de jazidas" , ele mostra . Por outro lado, a vista sobre a cidade é grande.
Em Belo Horizonte, o caminhante trabalha suas panturrilhas. Ele sobe, desce nunca. "caráter geométrico do plano da cidade vai contra condições geográficas. Às vezes, isso levou a desenhar ruas retas, a inclinação impressionante" , sorriu o arquiteto. Antes de entrar para o centro da cidade, você leva a Rua do Amendoim , listado como uma curiosidade. "Por uma ilusão de ótica, como a rota parece baixo, o carro vira caminho sozinho. Isso é loucura" , s diverte Flavio Simulação Suporte.Resta-nos a colocar nossas idéias em seguida, no lugar antes de ir vê-los jogar nos bares da Savassi animada, França (Honduras) e Argentina (Bósnia).
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